mardi 11 décembre 2012

Pour m'encourager ce matin...

Je suis membre sur un site en Europe depuis quelques temps, je suis ce forum assidûment, à tous les jours. J'y puise beaucoup d'informations et d'encouragements de gens qui vivent la même chose que moi.

Voici une intervention que j'ai fais quelques jours passées, à quelqu'un qui se demandait si sa présence à sa mère l'aidait dans sa maladie.

Bonjour

Je ne sais pas si je peux me permettre de mettre mon grain de sel sur ce post.

Pour la plupart des intervenants et intervenantes sur celui-ci, vous semblez être les aidants proches de malades atteint de cette cochonnerie de lymphome.

Moi, j'ai 59 ans, je suis dans les vieux atteints de ce crabe, et je réalise à lire tous les post, que les plus jeunes atteint de ce mal réagissent d'une façon différente de moi, je tiens à préciser que je ne suis pas mieux que quiconque, mais à lire ici, je réalise que mon âge possiblement , ma feuille de route de vie, et l'expérience de vie me fait voir et vivre cette maladie d'une façon bien différente de ce que cela aurait été 30 ans passés.

En effet, à la tombée du diagnostique, peu importe l'âge, je crois que l'on vit ça de la même façon, mais après quelques temps, à mon âge du moins, on fait un bilan de notre vie, qui pour ma part a été très bien remplie, et j'en remercie l'Univers à tous les jours, croyez moi...

Après le choc du début passé, on regarde cette maladie d'un autre oeil, on l'aborde avec une sorte de sérénité, propre à l'âge pour ma part, mais là, je ne dis pas une fatalité, au contraire.

Pour ma part, cette maladie qui m'affecte, me fait prendre conscience de plein de choses, du passé, du présent et de l'avenir. Je m'efforce de vivre le présent à plein, mais je regarde en avant parce que ma vie n'est pas finie, elle est juste entrain de prendre une pose, pour mieux rebondir dans quelques mois, pour commencer de nouveaux projets, et en finir d'autres.

Cette maladie me dit la fragilité de notre vie, la valeur de celle-ci, et les soins trop longtemps négligés à mon corps, mais tout ça a changé maintenant, j'ai pris conscience de ça, et si tout ça m'arrive, ne serait ce que pour cela, ce n'est pas rien...Disons, que j'aurais préféré une autre façon mais...Ce n'est pas moi qui a décidé...

Je vous lis, vous, les enfants et proches de ses malades, j'y apprends beaucoup, et ça fait du bien de voir comment vous le vivez de l'autre coté de la clôture, avec vos questionnements, vos inquiétudes, bien fondées je vous l'accorde.

C'est beau de lire tout cela sur ce post, c'est bon, pour moi de comprendre, ce que mes proches vivent face à moi.

Pour ma part, j'ai deux enfants, 35 et 30 ans, ils ne sont pas présents dans ma vie, ils m'ont rejetés bien avant cette maladie, et dans le fond c'est bien ainsi pour eux, ils en n'auraient pas eu la force, ni le temps, je crois.

Mais vous, les enfants aidants vous êtes là, à leurs cotés, vous apprenez pleins de choses dans cette maladie, vous vivez pleins de rapprochements, c'est une sorte de cadeau de la vie, si je puis dire ça ainsi.

Je vous encourage à rester près d'eux, ont en a besoin de vos encouragements, croyez moi, seulement votre présence fait toute la différence.

Je m'excuse d'avance si je suis hors propos sur ce post, mais c'était plus fort que moi ce matin de vous dire l'importance que vous avez, TOUS, dans ce combat.

Bonne journée

Richard

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